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17/07/2016

Changer notre politique en Syrie.

 

On a vu les deux chefs de la diplomatie, russe et américain, Sergueï Lavrov et John Kerry se rendre ensemble à l’ambassade de France à Moscou pour signer le registre de condoléances.

John Kerry était arrivé la veille dans la capitale russe ayant en main un projet de coopération militaire destiné à coordonner les raids aériens des deux armées contre les djihadistes de l’Etat islamique et du front al-Nosra succursale en Syrie d’al-Qaida.

Après cinq ans de guerre civile Syrienne, ayant pour but de déboulonner Bachar el Assad, John Kerry propose à Vladimir Poutine de collaborer au sein d’un « Centre de Commandement commun » situé près d’Ammam en Jordanie où les forces spéciales américaines entrainent des rebelles syriens depuis plusieurs années.

Dans ce centre qui abriterait « des experts (des deux pays) en identification, ciblage d’objectifs et en planification de frappes aériennes », Américains et Russes « partageraient du renseignement » pour « permettre une coordination en vue d’opérations militaires contre al-Nosra », peut-on lire dans ce projet d’accord.

Cela serait un changement majeur dans les relations russo–américaines qui actuellement se limitent à des échanges d’informations pour éviter les collisions de leurs avions.

La semaine dernière, François Hollande, depuis le sommet de l’Otan à Varsovie, avait lui-même appelé Américains et Russes à intensifier leur coopération contre al-Nosra. C’est bien la filiale syrienne d’al-Qaida qui est visée dans le plan américain.

On estime en effet qu’une fois l’Etat Islamique défait, ce qui pourrait arriver d’ici quelques mois, certains de ses membres pourraient rejoindre al-Nosra, et le renforcer. Al-Nosra partage la même idéologie que l’Etat islamique et sa capacité de nuisance dans l’est de la Syrie en serait augmentée.

Le projet n’a pas abouti à ce jour, car il exigeait que la Russie limite ses frappes à celles décidées en commun et que les avions syriens cessent de bombarder les rebelles « modérés ». Peut être arrivera-t-on à un compromis.

Ce qui est curieux dans cette affaire c’est que jusqu’à il y a peu, la France fournissait des armements à al-Nosra considéré comme de « bons islamistes » alliés aux « rebelles modérés » en lutte contre Bachar el Assad. La Turquie l’aidait de même en laissant les djihadistes passer sa frontière et en fournissant des armes.

Quand on pense que depuis cinq ans sévit une guerre civile encouragée par l’Occident au nom des « printemps arabes » pour remplacer Bachar par un régime démocratique qui comme partout aurait été islamiste, c’est une politique insensée que nous avons menée. Heureusement Poutine est arrivé et a remis les choses en place, il est maintenant rejoint par les Etats Unis et nous allons suivre comme d’habitude par la contremarche. Le stade suivant sera de constater que Bachar était un moindre mal. Il aura fallu cinq ans de guerre civile, deux cent mille morts, un pays ravagé pour en arriver là. Partout la France et aussi l’Occident veulent imposer la démocratie dans des pays qui ne savent pas ce que c’est et qui ne la souhaitent pas. On a ainsi déstabilisé, le Proche et le Moyen Orient mais aussi l’Afrique, provoquant conflits tribaux et religieux et nous obligeant à intervenir militairement en jouant les pompiers pyromanes.

Pour en revenir au massacre de Nice, il est certain que les divers attentats ont été suscités par l’Etat islamique en réaction à l’action américaine en Irak puis à celles de la coalition occidentale, perçues comme une « croisade ».

Il serait souhaitable de réévaluer nos actions en Syrie et en Irak, relativement symboliques, pour nous consacrer à nos interventions en Afrique avec tous nos moyens.

Constatons que John Kerry n’a pas jugé bon de nous consulter avant d’entreprendre sa démarche en Russie. C’est dire le peu de considération que nous portent les Etats unis.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

29/06/2016

La révolte des peuples.

L’étonnement manifesté après le référendum demandant la sortie de la Grande Bretagne montre combien la mémoire est courte ou fait semblant de l’être. Rappelons nous le Non français à 54% rejetant le texte de la Constitution européenne en 2005. Depuis on s’est bien gardé de consulter par referendum, le résultat étant trop incertain. Il semble que si le referendum était de nouveau organisé le Non l’emporterait à 62%, ce qui ne veut pas dire que les Français veulent quitter l’Europe mais qu’ils veulent une Europe autrement.

C’est dire combien le volonté des peuples a été méprisée voire contournée, le traité de Lisbonne voté par le parlement en 2008, rétablissant globalement les dispositions prévues par le projet de Constitution.

Il faut dire que l’Europe telle qu’elle a été réalisée à nos jours a de quoi décevoir. D’abord partant d’un groupe de six nations ayant une histoire commune : il couvrait grosso modo l’empire de Charlemagne, on est passé sans consulter personne à un magma de vingt huit pays n’ayant aucune histoire partagée mais des civilisations différentes. Qu’ont en effet de commun les pays scandinaves et baltes surtout protestants avec la Grèce et Malte, orthodoxe et catholique et surtout méditerranéens ? A l’incitation des Etats Unis voulant contenir la Russie, on en est venu à admettre des pays comme la Bulgarie, la Roumanie, avec le problème des Roms, et les Etats Baltes qui entretiennent une crainte irraisonnée de la Russie empêchant tout rapprochement avec ce pays.

Si on continue on va finir par admettre la Turquie et introduire le loup dans la bergerie. Quel intérêt à l’Europe à signer des accords d’association avec l’Ukraine – et y susciter une révolution – la Moldavie, la Géorgie sinon de compliquer les relations avec Moscou, le tout sous influence américaine.

L’Europe telle qu’elle a été constituée est devenue une dictature molle et technocratique aux ordres d’oligarques intouchables, omnipotents, auto-proclamés. L’Europe s’occupe de tout de la courbure des bananes et du gavage des oies, elle impose des normes pour beaucoup inutiles et se permet de faire juger et condamner les Etats membres par sa Cour de justice. Par contre elle a totalement échoué dans ses devoirs régaliens, elle a confié sa défense à l’Otan donc aux Etats Unis qui la financent à 75%, elle ne contrôle pas ses frontières extérieures ni intérieures, le chômage de beaucoup de pays dont la France n’a jamais été aussi haut et chaque pays se comporte suivant ses propres intérêts sans consulter personne. Rappelons nous Me Merkel invitant un million de migrants à s’installer en Allemagne déclenchant l’invasion se l’Europe centrale, puis négociant seule un accord contestable avec la Turquie d’Erdogan et cédant au chantage. Il n’y aurait pas eu les réactions salutaires, mais contestées par l’UE, de l’Autriche et de la Hongrie, le flot continuerait de se déverser. Pendant ce temps les bateaux de Frontex chargés de garder les frontières de l’Europe donnent la main aux passeurs libyens pour acheminer les immigrants.

Si bien que les peuples voient arriver des populations nouvelles qui entretiennent le terrorisme et veulent leur imposer leur mode de vie, ils finissent par se trouver étrangers chez eux au point de partir.

Les traités continuent à se négocier dans la plus grande opacité : après l’extension de l’UE vers l’Est sans concertation aucune on négocie actuellement le traité Transatlantique TAFTA qui mettra définitivement l’Europe sous dépendance américaine.

On en est surtout à éviter de consulter les peuples, le résultat d’un referendum étant pour le moins incertain dans nombre de pays, comme le Danemark, la Suède, les Pays Bas et même la France. Pour évier la contagion on veut maintenant punir l’Angleterre en rompant le plus rapidement possible nos liens avec ce pays alors qu’il faudrait prendre son temps, négocier et finalement conclure un traité d’association comme ceux que nous avons avec la Suisse et la Norvège.

On parle de constituer une Europe à deux vitesses centrée sur les six nations fondatrices sans voir que l’Allemagne rhénane et bavaroise, catholique, a récupéré la Prusse à la réunification et que l’Allemagne de Frau Merkel n’est plus celle de Herr Adenauer. De toute façon ce n’est pas plus d’intégration que demande les peuples mais le retour à des nations libres de leurs choix et de leur destin.

Le départ de l’Angleterre devrait conduire l’Europe à s’éloigner des Etats Unis – ce qui de toute façon arrivera si Donald Trump est élu – à assumer sa défense en dehors de l’Otan, à contrôler ses frontières, à assurer la sécurité contre le terrorisme, à protéger son marché intérieur par des droits de douane, à revoir ses alliances en se rapprochant de la Russie qui a des liens historiques avec l’Europe et évidemment, à changer complètement l’organisation politique de l’Europe qui ne s’occuperait que de ce que les nations ne peuvent régler seules.

L’Europe a une chance à saisir du départ de l’Angleterre.

 

27/01/2016

Je ne voterai pas pour Sarkozy

Nicolas Sarkozy fait son come back, comme ses concurrents pour la présidentielle de 2017, il vient de publier un livre programme, que je ne lirai certainement pas d’ailleurs, et on le voit recommencer la manœuvre qui lui avait réussi en 1997, il exprime des idées droitières, se démarquant ainsi de Juppé, pour capter les voix des électeurs du Front National. Mais sa présidence n’a été que reniements et mensonges : jamais les régularisations de clandestins n’ont été aussi nombreuses et les expulsions aussi rares.

Mondialiste, atlantiste, européiste, il continuera comme avant à transformer la France en protectorat américain et l’Europe en vassale de l’Allemagne.

Il dit regretter son exhibition au Fouquet’s et sa croisière sur le yacht de Bolloré, ainsi que son « casse toi, pauvre con » adressé à un de ses concitoyens, ce n’est que l’écume du problème et la preuve de sa mauvaise éducation et de son absence de savoir-vivre comme le sont d’ailleurs ses errances conjugales.

Je vais citer quatre raisons pour ne pas voter pour Sarkozy, décisions qui se sont révélées malvenues et même catastrophiques.

-Le retour dans l’organisation militaire de l’OTAN : la France inféodée suit maintenant les Etats Unis dans toutes leurs aventures et en particulier maintient en Europe une atmosphère de guerre froide après avoir déstabilisé l’Ukraine pour la retirer à la zone d’influence Russe. L’Otan devrait être dissoute, elle n’a plus de raison d’être et empêche l’Europe de constituer une défense autonome et de se rapprocher de la Russie.

-Le traité de Lisbonne par lequel Sarkozy a contourné le refus français de la Constitution européenne. On voit, depuis la crise des migrants, que l’Europe fédérale est un mythe et que les nations ne veulent pas disparaître dans ce melting pot.

-L’intervention en Libye qui a entrainé la dislocation de la Libye de Kadhafi, l’invasion de l’Europe par des migrations africaines incontrôlables ; nous payons encore au Sahel les conséquences de cette intervention.

-La départementalisation de Mayotte pour des raisons purement électorales, qui se révèle comme prévu, un échec total : Mayotte coute à la France les yeux de la tête, est envahie par une immigration démentielle et est aux portes de la guerre civile. Mayotte ne sera jamais un département français sauf dans les textes.

Ces quatre exemples montrent un mépris total de la démocratie, pour aucune de ces décisions le peuple français n’a été consulté ou quand il l’a été on est allé contre son choix.

Si on réélit Sarkozy, il va recommencer et en particulier signer le traité transatlantique dit TAFTA qui nous annexera définitivement aux Etats Unis.

Le risque évidemment est qu’en 2017, on ait au second tour de l’élection présidentielle deux présidents ayant échoué, je ne sais pas si je n’irai pas à la pêche : bonnet blanc ou blanc bonnet, la peste ou le choléra ?

 

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

 

 

 

                                                                                                            

26/11/2015

Enfin!

Il aura fallu les 129 morts et 352 blessés des massacres parisiens, pour que le pouvoir finisse par reconnaître ce que tout le monde avait compris, que nous étions en guerre et que l’ennemi en Syrie n’était pas Bachar el-Assad mais Daech. Laurent Fabius plutôt que d’avaler son chapeau pour deux ans de politique à contresens, ou même de donner sa démission ce qui serait certainement le plus souhaitable, « accepte » de rejoindre la Russie pour tenir compte du changement de politique de Poutine qui se serait enfin décidé à se concentrer contre Daech et non pas contre les islamistes modérés.

Gonflé ! Pour la Russie il n’y a pas d’islamistes modérés mais des mouvements terroristes et il convient de sauver la Syrie dont l’armée est indispensable à l’éradication de Daech.

L’opposition modérée est un phantasme de Fabius dans sa phobie anti-Bachar, au point de déclarer qu’al Nosra, avatar d’al Qaida « faisait du bon boulot »

Enfin ne boudons pas notre satisfaction, nous allons enfin vers une coalition engerbant tous les ennemis de Daech : la Russie, la France, l’Iran, les Kurdes, l’armée Syrienne, les Etats Unis… Nous pouvons espérer, opérations coordonnées, échanges de renseignements voire actions conjointes.

Maintenant que la France a repris la bonne direction formulons quelques vœux :

Rouvrons notre ambassade à Damas et reprenons nos relations diplomatiques avec la Syrie, état souverain gouverné par un pouvoir légitime. Il est certainement bien renseigné.

Abandonnons les sanctions contre la Russie, elles ne servent à rien, nous coûtent autant qu’à la Russie et ne sont pas de mise envers un allié. Il sera bien temps plus tard de revoir si nécessaire la question ukrainienne qui est loin d’être vitale.

Pour les mêmes raisons abandonnons les sanctions envers l’Iran appelé à être un allié indispensable dans la lutte contre Daech.

Et si on veut voir plus loin peut être comprendra-t-on un jour que l’avenir de l’Europe est avec la Russie et non de rester un satellite des Etats Unis : L’OTAN n’ plus de raison d’être et il ne faut pas signer le Traité Transatlantique.

15/11/2015

Le sexe des anges.

On dit que quand les Turcs étaient aux portes de Constantinople, le concile discutait du sexe des anges, maintenant que les barbares sont dans Paris on veut réunir une centaine de chefs d’état pour discuter du climat. Bien entendu, de cette grande messe, il ne sortira rien, les Etats Unis ont déjà déclaré qu’ils ne voulaient pas d’un texte contraignant, on va donc décider d’objectifs inatteignables, basés sur des informations biaisées ou invérifiables ? Ca sert à quoi ? L’affaire Volkswagen est un bel exemple des tripatouillages auxquels on peut faire appel. Et puis sommes nous maintenant capables de garantir la sécurité des milliers de délégués qui vont déferler sur Paris. On risque de ne voir venir que des seconds couteaux. Il faut annuler cette conférence ; je sais ça fera beaucoup de peine à Hollande, Fabius, sans compter Ségolène.

Mais maintenant qu’on a enfin déclaré que nous étions en guerre, il faut la faire, ne faire que cela et le plus intelligemment possible.

D’abord il ne faut pas se tromper d’ennemi, ce n’est pas Bachar notre ennemi et lui se bat aussi contre EI, notre ennemi commun. Abandonnons l’illusion de l’  « opposition modérée » qui est constituée d’islamistes comme les autres, armés par l’Arabie Saoudite, le Qatar, la Turquie et constituons une coalition de tous ceux qui peuvent combattre EI, la Russie, l’Iran, Les Kurdes, les milices qui combattent en Irak, les Etats Unis et bien entendu l’armée Syrienne.

Il est navrant de voir l’armée Syrienne, confrontée à des missiles antichars américains TOW qui leur sont fournis par l’Arabie Saoudite.

Rouvrons notre ambassade à Damas abandonnons les sanctions contre la Russie et l’Iran

C’est l’Occident qui a provoqué le chaos actuel par ses interventions irréfléchies en Afghanistan, en Irak, en Syrie et en Libye. Il faut maintenant recoller les morceaux qui peuvent l’être et d’abord éradiquer EI.

Pour ce qui est de la France, depuis des années nous désarmons, ne gaspillons plus nos faibles moyens, supprimons les gardes statiques devant les synagogues et les mosquées, cela ne sert à rien et permettra de récupérer et d’entrainer des effectifs à la vraie mission des militaires : le combat.

Et puis ne décrétons pas des deuils nationaux, à chaque occasion, cela ne sert qu’à encourager nos ennemis, fermons nos frontières comme cala aurait du être fait depuis longtemps, et expulsons les refusés du droit d’asile. Il n’est pas acceptable de voir des situations comme celle de Calais.